+ Koaku *O*

Il ne sait rien de son passé. Il y a juste une intense douleur au crâne puis le reste est définitivement vide, sans images ni souvenirs. On lui raconte une histoire depuis longtemps. Depuis tellement longtemps ... Il ne veut pas accepter une vérité qui le ronge de l'intérieur. Une haine indescriptible avers ses parents se forme dans sa poitrine. Que croire ? Qu'accepter ? La vie est si compliquée et que de questions sans réponses !

Dans sa tête, un mot : PARENTS. Il y a le mot, mais pas de visage ... Il ne les connait pas. Aucune photo, aucune description, pas de famille proche, rien. Juste du vide qui se prolonge infiniment. Monsieur n'a jamais fait allusion a un quelconque accident ; il répète seulement la disparition, la mission Mew Two, ... Mais rien qui touche réellement Koaku. Il y a des phrases qui reviennent, des mots importants ... Pourtant, aucun moyen de dénouer l'histoire. Plus le temps passe, plus les preuves deviennent infimes. A croire que tout doit être dissimuler dans la brume, que tout est manigancé. Tout depuis le début.

Une silhouette fine s'avance dans la pénombre. Ses cheveux noirs et courts se plient sous l'effet du vent. Tout est calme, dans la ruelle. Quelques réverbères sont allumés, éclairant le visage pâle du garçon. Les mains dans les poches, il s'avance vers le vieux bâtiment délabré. Un sourire éphémère étire ses lèvres quelques instants : il a trouvé ce qu'il cherchait. Ou du moins, partiellement. Il se faufile entre les planches qui bloquent l'entrée. Il n'a aucun problème à passer vu sa corpulence. Le pièce est entièrement plongée dans l'obscurité ; seul un fin rayon de lune filtre à travers la petite fenêtre fermée. Ses yeux bleus saphir luisent dans la pénombre. Il prend sa respiration ... C'est partit.

Extrait - Centrale Désaffectée.

Il est faible. Il est naïf. Trop naïf. Il est manipulé depuis son enfance sans rien savoir. Il ne comprend pas, ne voit pas. Il se contente de vivre ; chaque soir il s'endort, le matin se réveille, et le cycle recommence indéfiniment. Il rêve à ses heures perdues ; il rêve d'un monde à sa manière, sans corvées et sans soucis. Il ne connait pas ses parents, ni sa famille. Il a juste << Monsieur >> qui lui promet ses parents pour être heureux. Alors il obéi, docile et insouciant. Il ne se pose pas de question. Pourtant, depuis six ans, les promesses ne sont pas faites. Koaku travaille et attends. Il n'est pas un humain mais une machine à tout faire. Aujourd'hui, il a 17 ans.