Delze Seikiai Arbitre
Messages : 75 Date d'inscription : 02/03/2009 Age : 33 Localisation : Forêt de Jade
Carte de dresseur Pokemons: Inventaire: Badges/rubans: (0/0)
| Sujet: En route vers...! euuuh... Mar 3 Mar - 18:46 | |
| ___________________________________________ ___________________________________________ Maintenant que je m’étais cassé de chez moi, il me fallait me préparer à l’aventure. Et pour cela, il était question que je possède un Pokemon, bien évidemment, sinon quoi je ne pourrais devenir dresseur. C’est pourquoi je me rendais en plein milieu de nuit au laboratoire du professeur Chen, cet homme réputé pour l’aide qu’il fournissait aux débutants. Ma maison me séparait de sa demeure d’un trajet équivalent à une demi-heure, ce qui fît 20 minutes au trot. Arrivé à destination, j’admirai la splendeur du bâtiment, éclairé mais aussi silencieux que le décor. Enfin, ça l’aurait été si je n’avais pas martelé la porte de coups de poings… Devant un tel tapage nocturne, un assistant du professeur se présenta vite à moi, les cernes plus grandes que les yeux et un visage similaire à celui d’un croque-mort :« Gueuuuh… C’est quoi ce boucan ?… _ Eh tronche de cadavre, amène-moi au professeur Chen ! _ Tronche de… ? Désolé, le professeur dort à l’heure qu’il est. Pourquoi venir à une heure pareille ? Reviens demain s’il te plaît… Huuuh… _ Si je ne vois pas le professeur, vous allez passer une sale nuit, juré craché ! _ Que se passe-t-il ici ? »Une tête de vieux plouc avec une voix de type trop gentil vînt faire surface, sortant son nez du couloir. A en juger par la prestance de l’individu et son aspect accueillant bien qu’insomniaque, je m’imaginai un personnage plus important que ce satané assistant beaucoup trop long à la détente. Mais de là à m’imaginer qu’il s’agissait du…« Professeur Chen ! _ Ah ! Te voilà enfin ! _ Que ?… »Je lui torchai tout mon spleech, dans une éloquence des plus… barbares. Je lui expliquai mes projets, ma motivation, sans bien sûr jamais évoquer le départ fugitif de ma résidence. Il écouta tout d’une oreille attentive, jusqu’à ce que la question tant redoutée arrive tout naturellement :« Mais pourquoi venir à cette heure ? _ Je suis poursuivis par un gang de magicarpe. _ Co… ? Je comprend, tu ne veux rien me dire, eh bien soit. Mais à vrai dire, tu me prends un peu au dépourvu… _ Qu’est-ce que ça veut dire ? _ Oh, ce n’est rien d’une critique, mais le problème c’est qu’il ne me reste plus qu’un Pokemon à offrir, donc tu devras t’en contenter. _ Et de qui s’agît-il ? _ Suis moi. »Il me conduisait jusqu’à une pièce pleine à craquer de livres et d’ordinateurs, environnement atypique d’un laboratoire. Sur un bureau, une petite pokéball capta toute mon attention et attisa ma curiosité, c’était la petite fourmi au milieu de l’immense jungle. Le suspens supporté durant tout le déplacement était déjà de trop, ce qui fît que, en apercevant cet objet de convoitise, je me jetai littéralement dessus, réitérai la manière dont les dresseurs l’activaient dans les matchs que j’avais vu et la lançai pour que le verdict sonne au plus vite. « Eh bien, tu m’as l’air plutôt pressé. »La pokéball s’ouvrît d’un coup pour laisser sortir une lumière blanche, qui finît par se matérialiser par un… - Citation :
Me retournant, j’apercevais le professeur tenant dans ses mains une sorte de carnet électronique rouge, probable origine de la voix métallique qui venait de faire écho. Jamais je n’avais vu de pareille chose jusqu’alors.« C’est quoi ton truc ? _ Un pokédex ! Il te permet d’obtenir une définition simple et rapide d’un Pokemon ! Avec ce dernier je t’offre une carte de Kantô et 5 pokéballs. _ C’est tout ? _ Hum… euuh monsieur, c’est le bagage ordinaire du tout nouveau dresseur, c’est la même chose pour tous. _ Non, pas pour moi, parce que je suis unique je dois avoir quelque chose d’unique. _ Désolé, mais je suis contraint de refuser cette requête. _ Pffff… Pas grave, je pourrais sûrement me payer un bon truc avec l’argent que j’ai volé à mes paren… Merde ! _ De l’argent volé ? Ne serait-ce pas le mot parents que tu allais dire ? _ Non, je voulais dire… A mes partenaires, mais il m’arrive de bégayer ! Euuuh disons qu’on a fait des paris et j’ai gagné pas mal de monnaie ! _ J’ai peine à te croire. _ Juré craché ! Je le fais si vous voulez ! _ Non merci, ça ira. Au fait, ton Pokemon te convient ? »Bulbizarre… Il n’était pas beau, mais il avait du style, c’était un Pokemon classe. Qui plus est, on m’avait parlé de sa bonne endurance et de la facilité appréciable que l’on pouvait avoir pour le dresser. J’étais ravi d’avoir celui-ci, c’était une chance qu’il n’ait pas été pris avant.« Il est pourri. _ Que ?… _ Tu m’en donne un deuxième, maintenant. _ Professeur ! _ Comment te nommes-tu déjà ? _ Delze. _ Ecoute Delze, si Bulbizarre ne te plaît pas, je n’y peux rien, désolé. En revanche, avec les pokéballs que je t’ai donné, tu devrais pouvoir en capturer d’autres à ton goût. _ Ouais mais faut les buter avant, et Bibi c’est trop une sous-merde pour ça. _ Tu sous-estime ce Pokemon… _ Bon tu veux pas m’en donner un deuxième alors… _ Non. _ Bon ok, dommage. Au fait, je le kiffe bien ce Bibi, il me plaît, merci ! »Devant son regard incrédule, je ne pu retenir un petit éclat de rire. Lui expliquer que je l’avais fait marché pour tenter d’avoir un deuxième Pokemon était vraiment un plaisir, ce type était tellement gentil qu’il n’osait pas se venger. Quel naïf, j’avais trouvé le premier bouc émissaire de mon aventure, il ne lui manquait plus qu’à être un petit binoclard amoureux du saucisson pour devenir ma proie préférée. Etant dans la réflexion ce qu’est la pierre dans l’eau, je ne m’imaginai pas l’admiration que l’on devait montrer à cette encyclopédie sur pieds, et ce n’est qu’après quelques dizaines de minutes de discussions que je finissais par comprendre qu’il était de ces seuls hommes devant lesquels je n’hésiterai pas à me courber. Tout ce qu’il me racontait sur les découvertes qu’il avait fait par rapport à Bibi (c’est le nom que je donnai à Bulbizarre), sur les individus qu’il avait rencontré et épaulé tout le long de sa fonction, sur tout ce qu’il vivait en somme, tout cela me fascinait, et j’avais beaucoup à apprendre de cet homme. Ce partage de savoir qu’il me faisait et l’attitude attentive que je lui portai commença à installer une petite complicité entre nous, et c’est sans hésiter que j’acceptai que l’on garde contact via PC. Mais malgré tout, il m’était impossible de ne pas le charrier, lui reprochant sa coupe de cheveux pourrave, ses sourcils trop gros, ses vêtements pas branchés, etc… Eh oui, ce n’était pas quelques douces paroles qui allaient empêcher le prédateur d’attaquer. Nous finîmes par nous quitter : en le voyant avec cette tête encore plus souriante qu’au départ et en l’écoutant énoncer ses encouragements, j’étais certain que j’allais déjà lui manquer. Oui, c’était normal, ce type aimait qu’on se moque de lui, et je le faisais tellement bien qu’on devrait exercer une prière chaque jour pour ma divine capacité. Avant de partir, je lui frappais du doigt le bout du nez, et je me demande encore aujourd’hui quelle motivation m’a poussé à faire cela. Le professeur me regarda d’un air incrédule avant de fermer doucement la porte, puis je m’en allai : « En route vers la Ligue Kantô ! Hein? Pourquoi je dis ça en fait ?… » | |
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