Bibi en action !

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Delze obtient, auprès du Professeur Chen qu'il a tourné en ridicule, son premier Pokemon, un Bulbizarre. Les deux nouveaux compagnons partent à l'aventure avec un regard optimiste, direction Jadielle.
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« Allez grouille choppe-le ! Déglingue-le, explose-le, trucide-le, massacre-le, fais quelque chose bon sang !!
_ Bulbiiiii !
_ Qu’est-ce que t’essaye encore de dire ?!
_ Bulbiii !
_ Désolé, j’y comprend rien moi à ton « Bulbi » !
_ Bulbizarre !
_ Tu peux rajouter le « zarre », ça change rien ! »

C’était une pure galère. Nous étions, Bibi et moi, en face d’un Roucool que je voulais absolument attraper, mais rien à faire, mon compagnon n’était pas en mesure de l’affaiblir puisque le malotru s’amusait à rester en hauteur pour échapper aux lianes du type plante. En observant cela, je me dis qu’il aurait été plus judicieux que je prenne un gun avant de partir, au moins j’aurai eu plus de chance de faire mouche. Ca sale piaf continuait de virevolter dans les air, tel une feuille que les vents soulèvent, ou plus exactement une plume puisque c’était un oiseau. J’avais beau tendre le Pokédex dans sa direction, cette satané machine ne l’attirait pas dans ma direction.

« Merde, je pensai que c’était comme un aimant à Pokemon moi… »

J’appuyai pour la première fois sur le bouton vert, le carnet déjà ouvert, en espérant que cela tire un liquide sur le rapace pour qu’il soit immobilisé dans une colle aussi dégueulasse que gluante, mais il me ressortit le même truc que j’avais déjà entendu quatre fois :

Citation :

Roucool. Le Pokémon Minoiseau.
Ce Pokémon docile préfère éviter le combat. Il brasse l’air de ses ailes près du sol pour projeter du sable. Toutefois, il se montre très féroce quand on l'agresse.

« Pff, tu parle d’une férocité, c’est une grosse lavette !
_ Bulbiiii.
_ Quoi Bibi ?! Rrrraaaah voilà que je parle à un Pokémon maintenant ! Bon, explique toi clairement !
_ Bulbi bulbi.
_ Bobibi !
_ Bulbizarre.
_ Bon, on laisse tomber, j’ai ma petite idée… »

C’était une recherche minutieuse que je commençai : pas facile de trouver des cailloux dans une forêt très verdoyante. Mon idée ? Tout simplement le bombarder jusqu’à ce qu’il tombe. Pendant que Bibi s’occupait de tenter de l’atteindre avec ses lianes, je m’amusai à récolter mes petits missiles qui allaient exploser la face du moineau. Et lorsqu’il tomberait, Bibi irait lui marteler la tronche avec ses lianes, jusqu’à ce que je lance ma Pokéball pour le capturer. Ensuite, je trouverai ses œufs et je les revendrai, histoire qu’il rembourse ma ball.

« Prêt ?
_ Bulbi.
_ Ok, alors dès qu’il tombe, tu lui fonce dessus ! »

La situation qui suivit fut quelque peu ridicule, car en effet, lancer cette pierre fit de moi un véritable baseballer : je tendais mon bras pour avoir Roucool sur la tracée d’une trajectoire imaginaire de la pierre, je gardais la main gauche en avant (tenant la pierre dans la droite) à la position exacte que j’avais trouvé, j’essayais de sentir l’air entre mes doigts pour juger de la force du vent, donc le vecteur pourrait fausser l’angle nécessaire au tir, j’analysai la possibilité de mouvement de la cible, dont la probabilité de bouger était de 75%, puis, après quelques aller-venus pour m’échauffer… je posai le cailloux.
Je ne pouvais pas tirer sur ce Roucool, mon cœur m’en empêchait. Il m’était impossible de jeter une telle chose sur cette cible, ça allait vraiment à l’encontre de mon esprit : le cailloux était trop petit.
Alors je m’emparai de la bonne grosse pierre que j’avais laissé à mes pieds, une vraie pierre, celle que l’on considérait immédiatement comme un dangers, celle contre laquelle les gens s’empêtrent pour tomber, celle dont je me disais qu’elle serait mon ultime secours et que j’estimais dorénavant comme une arme d’assaut primordiale. Elle devait faire la taille de ma main, ma main étant un peu plus petite que ma proie.
Le projectile fut aussi rapide que s’il avait été catapulté, il se précipita sur sa cible pour s’éclater contre son crâne, laissant du sang gicler tout autour. Comme j’étais heureux de voir cette saleté de Pokémon en train de chuter à une vitesse vertigineuse. Mais là, une alarme résonna dans ma tête comme un gong : si je le laissai tomber par terre, il pouvait s’y briser la nuque, son attention étant probablement dans un monde de songes. J’imaginai déjà bien la scène, son bec se plantant dans le sol et son corps partant dans dos, faisant balance avec sa tête et lui brisant la colonne vertébrale. C’était plutôt joli à penser, mais cela ne pouvait se produire, je voulais le capturer moi !

« Bulbizarre ! Grouille toi de le secourir ! »

Là, mon pokémon m’impressionna. Il lança une liane pour ceinturer un arbre qu’il utilisa pour arriver plus rapidement sur place, puis il envoya la deuxième pour saisir Roucool. Le rapace fut ainsi sauf, mais pas Bibi : ayant effectuer toute cette action dans les airs, il finit par retomber dans un buisson. Et dans ce buisson, rien d’autre qu’un Dardagnan furax qu’on vienne le réveiller.


Versus


Le match fut plutôt rapide : je rappelai Bibi et je partis en courant. Et quoi ! Je ne voulais pas voir mon premier poké se faire déglinguer la tronche, tout simplement ! Du même coup, je n’avais pas pu capturer Roucool, mais cela n’était rien, la volaille n’étant pas si bonne nourriture que ça finalement.
Oubliant ce triste évènement, je vis le jour commencer à se lever… sans que je n’ai dormi de la nuit.

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Durant le chemin vers Jadielle, lors d'une confrontation entre Bulbizarre et un Roucool, nos amis tombent nez-à-nez avec un Dardargnan et n'ont d'autres choix que de fuir. Ils se dirigent toujours vers la ville voisine.
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« Franchement, tu pouvais pas le faire tout seul ?
_ Bulbi.
_ C’est chiant des fois un Pokémon… »

La toilette. Cette damnation céleste, ce châtiment divin, cette abomination tyrannique, cette… horreur, tout simplement. Depuis 15 secondes que je me tapai cette lassante corvée, je commençai déjà à être lessivé de ce job inutile. C’est pourquoi je saisis Bibi et le jetai dans l’eau, pour enfin être débarrassé de cette tâche éprouvante. Le pauvre ne sachant pas nager, il se débattit dans l’eau devant mon rire narquois et finît par ceinturer ma gorge de ses lianes pour m’entraîner dans la rivière. Un conflit plus fatiguant mais plus amusant que la toilette s’engagea alors, en plein milieu de mère Nature.
Tout à coup, quelque chose me percuta la jambe. Bibi me regarda d’un air interrogateur lorsqu’il me vît blêmir subitement. Encore une fois ma jambe fut bousculé, et je m’imaginai déjà avoir été repéré par un monstre aquatique. Cette sensation alarmante fît rapidement monter l’adrénaline sous forme d’angoisse en moi, mon poul s’accéléra jusqu’à devenir précipité.

« Bibi, casse-toi. »

Bulbizarre refusa de s’exécuter, il commença à m’enlacer d’une liane pour me prévenir d’une attaque éventuelle. De mon côté, la tentation étant trop forte, je voulu savoir à quoi m’attendre : je plongeai la tête sous l’eau.

« Bibi, fuyoooooooons ! »

Nous étions poursuivis… par un banc de magicarpe. Le souvenir de m’être moqué de ces Pokémons auprès du professeur Chen me revînt rapidement en mémoire, et maintenant je me trouvai réellement persécuté par ces poiscailles. Je nageai à toute vitesse, Bibi tentant de freiner ma course avec la liane qui entourait mon torse. Ignorant cela, je traçai toujours, à la vitesse d’un Galopa, pour fuir ce que je considérai… Quelle honte ! Je fuyais devant des magicarpe !

« Hey Bibi, t’es un type plante non ?! Et les magicarpes c’est des types eau, n’est-ce pas ?! »

Apparemment, il compris mon attention, puisqu’il pêcha un magicarpe avec devinez quoi et le jeta sur la rive que nous rejoignions rapidement pour ne pas que notre poisson fuit.

Citation :

Magicarpe. Pokemon Poisson.
On raconte qu'autrefois, Magicarpe était beaucoup plus puissant qu'aujourd'hui. Il ne sait faire que des ronds et des bonds dans l'eau. Il est malheureusement devenu célèbre pour son inutilité…cet étrange Pokémon a poussé de nombreux chercheurs a étudier son cas, mais aucune théorie plausible n'a été avancée.

Devant un tel mariole rebondissant sur place et tenant de faire quelque chose, je ne pus qu’éclater de rire. C’était une pure nullité que cet énergumène, je me serais pissé dessus si je ne l’avais pas fait dans l’eau. D’un clin d’œil, je fis signe à bulbizarre. Le combat s’engagea.


Versus



« Bon, ben attaque fouet liane jusqu’à ce qu’il soit réduit en miettes. Oh, une petite consigne quand même : laisse moi entendre ses os craqueler. »

L’attaque commença. Le pauvre Pokémon se fît littéralement martelé par les lianes de Bulbizarre qui paraissait ne pas prendre de plaisir à infliger une telle sentence à ce pauvre spécimen. Personnellement, je me contrefichai de son état, mais au bout d'un moment, le voir ainsi morfler commençait vraiment à m’écoeurer, et c’est au terme d’une triste compassion que je m’apprêtai à lancer ma Pokéball. Malheureusement, ma raison me fît comprendre que je n’avais rien à tirer de ce magicarpe, c’est pourquoi je finis par hésiter à le faire cuir au barbecue. Finalement, me disant que de toute manière toute la viande qu’il possédait avait été éjectée de son corps dans de grands lambeaux de chair, je décidai de couvrir ses plaies avec des feuilles avant de le relâcher. Au moins, Bibi avait combattu.

« Aaaah le pauvre quand même. Il ne nous demande rien, on le choppe et on le tabasse, c’est pas cruel un peu ? Va falloir que j’apprenne à modérer mes pulsions, sinon je vais finir par devenir un individu vicieux.
_ Bulbizaaaaarre.
_ Tu me suivras toi, hein ? T’y as été fort avec cette poiscaille, tu ne trouve pas ? De toute manière, qui a dit que les Pokémons étaient gentils ? »

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Après avoir massacré un Magicarpe puisqu'un banc de l'espèce de ce dernier l'avait effrayé, Delze avait continué sa marche. Il était maintenant, après bientôt trois jours de marche, presque au bout de ses peines, et Jadielle pouvait se profiler à l'horizon.
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« On a vraiment été méchants avec ce Magicarpe.
_ Bulbi.
_ Le prochain Pokémon qu’on croise, on le capture, ça te dit ?
_ Bulbi Bulbi. »

Voilà comment nous nous étions décidés à attraper notre prochaine rencontre. N’avoir que Bibi comme compagnon ne me permettrait pas d’atteindre le summum, même si je l’entraînai à son maximum. Il lui fallait un collègue, un appui contre, par exemple, les Pokémons chauds comme la braise, contre lesquelles il ne pourrait pas faire long feu. Nous étions toujours dans les grandes dunes entre le Bourg Palette et Jadielle, épiant à nous deux tous les recoins d’herbes pour y trouver des pistes pour la capture. Cela nous prît beaucoup de temps, car je n’étais pas intéressé par des banalités comme les Rattata ou les Chenipan. Je désirai un Pokémon rare, un spécimen qui pourrait me permettre éventuellement de bien me défendre face à un Type Feu. Fouiller le décors de telle manière ne m’allait guère, je n’étais pas vraiment disposé à jouer du peu de patience que j’avais pour trouver l’objet de mes requêtes. Plus simplement, j’étais littéralement en train de péter un câble :

« Rrrraaaah j’espère que ça vaut le coup !!! Pourquoi les Pokémons classes sont toujours rares ?!! »

Bibi ne devait que très peu apprécier tous mes cris de colère, chose qui faisait sûrement fuir nos proies. Je m’en rendis compte lorsqu’une de ses lianes vînt boucler mon clapet, le Pokémon végétal étant en proie à une splendide concentration : je le vis fixer avec insistance un point dans les hautes herbes, comme si quelque chose éveillait son attention. La Lune lui donnait cette teinte assombrie par la nuit qui rendait le mystère plus vivant encore dans son expression. Le silence régnant en maître, je finis par comprendre ce que Bibi tentait de découvrir : l’origine de pleurs qui retentissaient dans un petit écho à peine audible pour l’oreille humaine. Et lorsque l’on se concentrait un peu plus, on pouvait entendre un petit choc délicat régulier, comme si un objet en percutait un autre. Ces petits « tocs » étaient tous uniformes, il n’y avait aucune différence de son dans chacun des impacts, ce qui signifiait que l’origine de ce bruit restait sur place : nous pouvions donc tendre une embuscade.
J’avançai un premier pied, discret au possible, pour me rapprocher de la cible. Je me penchai pour tenter de rester camouflé par la flore, et continuai d’avancer dans une marche féline, quasiment inaudible. Le pleurnichement se fît de plus en plus présent, de plus en plus insistant, cela signifiait donc que je me rapprochai de l’endroit voulu. Jugeant que je pourrai enfin apercevoir notre objectif, je me décidai à passer la tête au dessus des hautes herbes, ce qui me valut d’être percuté en pleine tronche par un projectile compact qui fît bondir mon cerveau comme une balle de ping-pong dans ma boîte crânienne !

« Aaaaaaiiieeuuuuu !!! Si je te trouve je te tue !!! Quoi ? Un os ?… »

Bibi n’attendît pas mon signal, il chargea immédiatement. Serpentant entre les touffes d’herbes, il finît par venir s’écraser contre la cible alors que je me relevai, Pokédex en avant :

Citation :

Osselait. Pokémon Solitaire.
Osselait porte toujours son casque en os sur la tête, on dit qu’il appartient à sa défunte mère. Personne n'a jamais vu ce Pokémon sans. Il fouille parmi les carcasses pour trouver un os, qu'il utilisera comme massue. Il est très sensible, et se met à pleurer s'il a faim, froid, soif ou peur mais quand il se bat, il peut être redoutable.