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 Ame en peine

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Andro Zerva

Andro Zerva


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MessageSujet: Ame en peine   Ame en peine Icon_minitime1Dim 18 Jan - 19:52

Patior, pateris, patui, passus sum : souffrir


Qu’est-ce que la souffrance, vraiment ? L’acte de se blesser, ou d’être blessé par autrui ? La souffrance, c’est avant tout l’ouverture d’une plaie dans l’esprit. Une plaie que même le temps ne peut panser et qui ne demande qu’à se rouvrir. Mais la souffrance est maître dans l’art de la discrétion et revêt bien des formes. La moins connue est l’amour. En français, la « passion ». Ce mot veut tout dire. Comme la souffrance, l’amour peut enchaîner une personne à des chaînes invisibles, la rendre esclave de ses émotions. D’autant qu’elle n’a nul besoin de support physique et peut bien naître d’un souvenir...

Somnis, ii, f : le rêve


Le rêve. Un monde unique et propre à chaque individu, moment de liberté pour l’hémisphère droit du cerveau, d’un naturel rêveur et poétique. En effet, durant le sommeil, celui-ci invente des intrigues farfelues, qui se superposent les unes aux autres, aux décors changeants et totalement invraisemblables. Ou encore, le rêve peut ressasser les événements traumatisants subis lors de notre vie, il prend alors un autre nom : le cauchemar. Mais le cauchemar n’a pour but que de nous confronter à nos peurs pour nous permettre d’enfin les vaincre, et de vivre sereinement.



Andro sortit du cimetière, et referma définitivement la porte. Il s’était désormais réconcilié avec la vie. Il sortit ses pokémons, pour partager avec eux quelques bons moments. Ces derniers semblaient très heureux de tenir compagnie à leur maître. Yanmega, reprenant son habituel perchoir (la tête de son maître) bourdonnait joyeusement, en regardant les autre pokémons s’amuser. Lui préférait de loin rester aux côtés de celui qui l’accompagnait depuis maintenant deux ans. Il observait les autres insectes en présence d’un air quasi-paternel, tandis que Roucoups ébattait ses ailes, se préparant à s’envoler. Chenipan et Coconfort semblaient très proches l’un de l’autre : ils jouaient ensemble et rivalisaient de beauté en éjectant leurs Sécrétions de façon esthétique. Ils eurent vite fait de recouvrir totalement le coin de square où ils étaient assis. Au milieu d’eux, Andro distribuait caresses et autres marques d’affection vis-à-vis de ses pokémons. Toutefois, il se faisait tard et Andro décida de se rendre au centre pokémon, pour y passer la nuit. Il fit rentrer tous ses pokémons dans leurs pokéballs, sauf Yanmega, qui le guidait grâce à sa Clairvoyance. Ils ne mirent qu’une dizaine de minutes à arriver devant l’imposant bâtiment au dôme rouge, lieu de repos pour tous les dresseurs. Ayant loué une chambre, Andro s’y engouffra, goûtant avec plaisir la chaleur feutrée que dégageait la pièce. Etant trop fatigué pour cuisiner, il sortit ses provisions pour nourrir ses pokémons : de la nourriture pensée spécialement pour eux préparée la veille. Lui-même ne mangea rien et se laissa tomber dans le lit, exténué. Il ne put lutter longtemps contre un adversaire aussi puissant que le sommeil, et sombra bientôt au pays des rêves.

Il se réveilla, secoué brusquement par plusieurs mains. Ne voulant sortir de sommeil, il fit semblant de continuer à dormir, mais les mains n’abandonnaient pas, et il était désormais secoué comme un prunier. Enfin, lorsqu’il ouvrit les yeux, il distingua en face de lui de nombreux visages d’enfants, âgés tous de moins de dix ans. Il le regardait en ricanant et en le montrant du doigt. Andro, pas totalement réveillé, les cheveux ébouriffés, se frotta les yeux pour se réveiller et bailla, ce qui l’empêcha d’entendre la phrase lancée par l’un des enfants présents autour de lui. Toutefois, ces paroles avaient provoqué une vague de rire qui alarma le jeune homme, qui demanda la raison de ce rire. A cette requête, un des garçons s’avança et lui lança un regard moqueur, en ajoutant : « Il paraît que le directeur t’attend dans son bureau. Si je me souviens bien, c’est aujourd’hui qu’on se débarrasse définitivement de toi. On est le 3 mars ! »

A ces paroles, Andro se rendit à l’évidence, c’était aujourd’hui le jour de son anniversaire ! Il avait dix ans ! Mais pourquoi le garçon avait parlé de se débarrasser de lui ? Refoulant cette question, il réclama un espace vital, alors que les autres enfants se retiraient, un sourire mesquin aux lèvres. Il s’habilla à la hâte, se peignit les cheveux, et se précipita au bureau du Directeur de l’Etablissement. Pour ce faire, il devait au préalable traverser tout le bâtiment, il avait donc intérêt à se dépêcher. Sur le chemin, il se rendit compte que tous les surveillants le regardaient avec un drôle de regard. Dans leurs yeux, il lui semblait déceler une lueur de pitié qu’il n’avait jamais vu avant. Pourquoi maintenant, le jour de son anniversaire ? Encore une fois, il ne prêta pas attention à cette question, mais il ne savait pas qu’elle trouverait bientôt une réponse...

Il arriva rapidement au bureau principal du directeur. Andro n’eut pas besoin de frapper car ce dernier était en dehors de son bureau, faisant les cent pas. Quand il vit Andro, son regard se porta sur le jeune garçon, qui y décela une fois de plus une légère lueur de pitié, qui lui semblait à chaque fois plus insupportable. D’un signe de main, le directeur fit signe à Andro de rentrer dans son bureau et de s’asseoir. S’en suivit un long silence gêné pour le maître des lieux et une attente avide pour le jeune garçon. Silence qui fut enfin brisé par la voix faussement indifférente et nonchalante de l’adulte.


-Bon, Andro, on va pas y aller par quatre chemins. Aujourd’hui, tu as dix ans, mais ce que tu ne sais pas, c’est qu’à partir de dix ans, notre établissement n’est plus à même de te prendre en charge. Je suis désolé, mais aujourd’hui, tu vas devoir nous quitter...

Ces mots résonnèrent longtemps à ses oreilles : joli cadeau que l’expulsion de l’endroit où on avait fait sa vie... Mais les révélations n’en étaient pas finies pour autant, il manquait le cadeau d’anniversaire empoisonné.

-Je sais que ça va être dur pour toi, alors je peux te donner le nom de la seule personne avec qui tu as un lien de parenté, ton père je crois. Lorsqu’il t’a confié à nos soins, il nous a remis un papier avec son prénom et son nom, rien d’autre. J’ai pensé que, comme cadeau, cela pourrait t’aider à le retrouver.

Conformément à ces paroles, le directeur lui tendit un petit bout de carton, jauni par les années. Sur celui-ci, on pouvait voir un nom inscrit à la hâte en noir, mais Andro ne prit pas la peine de regarder ce qui était inscrit. En l’espace d’un instant, on lui avait révélé qu’il allait quitter son seul « chez-soi » et que son père l’avait purement et simplement abandonné alors qu’il n’était qu’un bébé. Quelques larmes coulant sur ses joues, il attrapa le papier et l’écharpa, sans tenter de connaître l’inscription. Il jeta les restes dans l’âtre, qui illuminait légèrement ce lieu empli de peine et de pleurs enfantins. Sans attendre un autre mot du directeur, de peur qu’un autre couperet de la vérité tombe, il s’enfuit du bureau et de l’orphelinat, sans rien prendre d’autre que ce qu’il portait sur lui.

Quelques heures plus tard, exténué, alors que les rayons du zénith étaient camouflés par l’épaisse couverture d’une forêt de chênes, le pauvre orphelin pleurait, tentait de ravaler ses sanglots, faute de pouvoir les arrêter. Submergé par le chagrin, il...

poussa un cri, et se réveilla en sursaut dans sa chambre. En sueur, il comprit avec un plaisir non dissimulé que ce n’ était rien qu’un cauchemar. Jetant un coup d’œil autour de lui, il eut l’image rassurante de ses pokémons, tous dans les bras de Morphée, tranquillement installés dans la chambre. Certes, il avait perdu sa famille, mais il en avait retrouvé une : les pokémons.
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